Le voyage
Le voyage entre Khao Sok et Kanchanaburi m’a été très paisible, entre les différents stops et les grands trajets qui bercent mon petit esprit. Je n’avais pourtant réservé aucun bus ou train mais j’avançais avec sérénité sans réellement savoir combien de temps j’allais mettre pour arriver à ma destination.
Mon premier stop a été à Surrathani après 2h de bus depuis Khao Sok. Je devais me rendre à la gare afin d’acheter un billet pour un trajet de nuit jusqu’à Na Kong Pathom. J’en ai trouvé un le soir à 18h45 pour arriver à environ 7h. Il était à peine 10h du matin et comme d’habitude je me tâte à trouver un café où me poser avec mon ordinateur pour travailler. Je prends le temps de marcher dans les rues du quartier et je tombe sur un petit buibui pour manger un bouillon puis sur un marché dans lequel les personnes sont adorables. Dans cette ville je n’avais vu aucun touriste et je pense que c’est pour cette raison que les locaux te traitent de manière plus valorisante. Par exemple, j’ai voulu tester un fruit thaï qui avait la couleur d’une pomme rouge et la forme d’une poire dans un petit stand de fruit et j’ai demandé si je pouvais goûter. La petite dame échange quelques phrases avec sa copine et commence à prendre plusieurs fruits et à les couper en lamelles pour me les mettre dans un petit sac en plastique avec un pic de brochette et me le donner. Je lui ai demandé combien je devais lui donner et elle me fait un geste comme quoi c’était gratuit. Je n’en revenais pas de cet acte de gentillesse et je voulais vraiment lui donner un petit billet de 20thb, elle me les refuse. Je lui remercie et m’en vais avec beaucoup de gratitude savourer ce fruit avec beaucoup plus d’intensité. Après m’être posée dans le café Amazon, je recommence ma quête de nourriture dans le marché auquel j’étais précédemment passé me trouver des petits morceaux à manger dans mon train de nuit. Une pluie torrentielle fait son apparition et je cours vers la gare prendre mon train. J’ai bien dormi dans le train et beaucoup trainer sur mon téléphone. Arrivée à destination, je repars me chercher à manger (mon quotidien en voyage et j’adore), je flâne dans les marchés, on m’offre à nouveau des fruits, cette fois-ci du longan et je me pose devant l’entrée d’un temple à manger mes fruits. Je me renseigne pour un bus vers ma destination finale, on m’emmène en scooter vers la station de bus puis j’embarque 15 minutes après avoir acheté mon billet pour 2h de trajet vers le centre de Kanchanaburi.
Un peu de repos dans mon trip
Arrivée à l’hôtel que j’avais repéré, une adorable petite dame thaï m’accueille et je lui demande s’il y a de la place pour moi. Elle me dit que oui et qu’elle va préparer ma chambre. J’allais ENFIN avoir une chambre pour moi toute seule ! Entre temps j’échange avec un musicien français très sympathique qui allait partir faire du volontariat dans un éco-village d’enfants orphelins pour leur enseigner la musique et probablement éveiller un intérêt pour cette activité. Ma chambre prête je pose mes affaires dans la chambre et je peux enfin me reposer pendant 3 jours.
Ce n’était pas prévu car je n’était pas renseignée mais je suis finalement allée le lendemain à Erawan un parc connu de la Thaïlande dont plusieurs personnes dont une française rencontrée dans l’hostel m’en ont parlé. C’est un parc dans lequel une grande cascade à sept étages s’offre à nous, entourée d’une belle faune dont des singes et des poissons mangeurs de pieds (j’en ai profité pour faire ma pédicure). C’était très beau et la française qui travaillait dans l’éducation nationale avec qui j’étais allée était très sympathique. C’était une femme qui avait quitté son boulot, qui en avait marre et qui avait besoin de prendre l’air avant de se reconvertir.
Les jours suivants j’en ai profité pour faire du café hopping malgré le peu de cafés sympas ouverts mais j’en ai pu en trouvé pour travailler un peu sur mon mac et chercher des écoles pour la prochaine rentrée.
L’éco-volontariat chez Baan Mama
Baan Mama (Maison de Mama) c’était une expérience de rencontres, de partage et de belles émotions. Un beau break au milieu de mon trip. Mon volontariat chez les éléphants a été enrichissant en terme de savoirs sur les éléphants et sur leur traitement en Thaïlande. Les éléphants sont au nombre de 4 chez Baan Mama. Nous avons tout d’abord Tao l’éléphante la plus âgée (soixantaine d’année). C’est celle qui reste marqué dans les esprits des éco-volontaires, j’en déduis que c’est par le calme et la paix qu’elle peut transmettre. Elle est solitaire et cherche à s’éloigner de l’agitation. De plus, si on l’accompagne des autres éléphants de l’éco-village il y a risque de confrontation. Autrefois, elle était utilisée pour travailler et elle peut maintenant jouir de nourriture à volonté toute la journée et de siestes. Nous ensuite avons 2 soeurs, Tami et Douille-douille âgées d’une trentaine d’années. Tami a mis au monde Choujai (appelé Chouchou), un éléphanteau âgé d’un an. Ce petit est mon préféré. Il est plein d’énergie et cherche sans arrêt à courir derrière tout le monde sans avoir conscience qu’il peut blesser par son poids et la force de sa trompe.
Chacun de ces éléphants possède un mahout. Celui-ci est une personne accompagnant l’éléphant dans son quotidien. Les mahout de chez Baan Mama vivent dans l’éco-village même. La nourriture et le loyer dans un bungalow leur est offert et ils reçoivent un bon salaire (ils sont mieux payés que des caissiers). J’ai eu la chance avec d’autres éco-volontaires d’échanger régulièrement avec Tee le mahout de Tao lors des balades. C’est un gars hyper cool et simple recouvert de tatouages qui est réservé mais qui partage beaucoup quand on lui cherche la conversation. On a très bien communiqué avec lui avec quelques mots de français et des gestes sur tout: son quotidien, les éléphants, des faits culturels.. Il m’a même appris à dire l’heure en Thaï haha.
Et moi qu’ai-je donc fait en tant que volontaire ? Une journée commençait à 8h15 du matin avec des toats avec de l’oeuf, des bonnes crêpes au chocolat pour le petit déj’ et un bon café latte. Durant le petit déjeuner même vers 8h35, Tao débarque vers le point où on lui donne des kg et kg de bananes mûres. Une partie du groupe va donc la nourrir pendant que l’autre attends le second tour d’éléphants qui est bien plus physique car ils sont 3 et ce ne sont pas les plus lents pour manger. On nourrit Tami et Douille-douille de bananes vertes (pas trop parce qu’elles savent qu’il y a des bananes plus mûres et du coup elles les rejètent avec leur trompe hahaha). Si le rythme est trop lent pour les nourrir elles vont lâcher un barrissement qui peut surprendre ! Puis il y a le petit Chouchou qui mange des bananes pelées (car oui c’est encore un bambin) et qui fonce sur toi à la fois donc faut être prudent avec lui et toujours se placer à un endroit où tu peux te dégager.
Après le petit-déj, place à la balade dans laquelle les éléphants se nourrissent encore de feuilles et de fruits trouvés sur leur chemin (mangues et tamarins).